1508 Le retour à Milan

Etudier et travailler à Florence sur ses machines est impossible et sa machine volante doit être faite.

Pour cela, il doit retourner à Milan où il dispose de tous les outils nécessaires pour la réalisation de ses études.

Léonard a préparé avec son ami, Giovanni Ambrogio de Predis, un curriculum vitae pour retrouver les grâces du Duc de Milan :

« Ayant, très illustre Seigneur, vu et étudié les expériences de tous ceux qui se prétendent maîtres en l’art d’inventer des machines de guerre et ayant constaté que leurs machines ne diffèrent en rien de celles communément en usage, je m’appliquerai, sans vouloir faire injure à aucun, à révéler à Votre Excellence certains secrets qui me sont personnels, brièvement énumérés ici.

1° J’ai un moyen de construire des ponts très légers et faciles à transporter pour la poursuite de l’ennemi en fuite. D’autres plus solides qui résistent au feu et à l’assaut, et aussi aisés à poser et à enlever. Je connais aussi des moyens de brûler et de détruire les ponts de l’ennemi.

2° Dans les cas d’investissement d’une place, je sais comment chasser l’eau des fossés et faire des échelles d’escalade et autres instruments d’assaut.

3° Si par sa hauteur ou par sa force la place ne peut être bombardée, j’ai un moyen de miner toute forteresse dont les fondations ne sont pas en pierres.

4° Je puis construire des canons, des mortiers, des engins à feu de formes pratiques et différentes de ceux en usage.

5° Je puis faire un canon facile à transporter qui lance des matières inflammables, causant un grand dommage et aussi une grande terreur par la fumée.

6° Au moyen de passages souterrains étroits et tortueux, creusés sans bruit, je peux faire passer une route sous des fossés et sous un fleuve.

7° Je puis construire des voitures couvertes et indestructibles (des tanks) portant de l’artillerie ; et, qui, ouvrant les rangs de l’ennemi, briseraient les troupes les plus solides. L’infanterie les suivrait sans difficulté.

8° Là où on ne peut se servir de canons, je puis les remplacer par des catapultes et des engins pour lancer des traits d’une efficacité étonnante et jusqu’ici inconnue. Enfin, quel que soit le cas, je puis trouver des moyens infinis pour l’attaque.

9° S’il s’agit d’un combat naval, j’ai de nombreuses machines de la plus grande puissance pour l’attaque comme pour la défense : vaisseaux qui résistent au feu le plus vif, poudres et vapeurs.

10° En temps de paix, je puis égaler, je crois, n’importe qui dans l’architecture, construire des monuments privés et publics, et conduire l’eau d’un endroit à l’autre.

Je puis exécuter de la sculpture en marbre, bronze, terre cuite et en peinture. Je puis faire ce que ferait un autre, quel qu’il puisse être. Et, en outre, je m’engagerais à exécuter le cheval de bronze à la mémoire éternelle de votre père et de la Très Illustre Maison de Sforza.

Et, si quelqu’une des choses ci-dessus énumérées vous semblait impossible ou impraticable, je vous offre d’en faire l’essai dans votre parc ou en toute autre place qu’il plaira à Votre Excellence, à laquelle je me recommande en toute humilité. »

Léonard peut enfin en 1508 revenir à Milan. Il retrouve son usine, son université et sa notoriété. Léonard de Vinci développe une étude sur sa machine volante.

Mais, le roi de France reprend Milan en 1509. mais, Léonard de Vinci ne trouve pas en Louis XII le Mécène attendu pour son projet de conquête du ciel, il ne peut se partager entre son service de maître artilleur fondeur pour le roi de France et son projet de conquête du ciel.

En 1513, sa décision est prise : Léonard de Vinci se rend à Rome.

Retour : 1503 Le projet de conquête du ciel

Suite : 1513 Le grand projet de Rome

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