1519 Billet de consigne – Blandine Esnault – « Mise en scène du procès » – (Avril 1519)

Avril 1519, Léonard donne les dernières consigne à Blandine pour réussir le procès.

D’une manière honorable, il faut accuser en racontant explicitement l’action délictueuse subite au domicile. Il faut également accuser en déclarant solennellement et avec la garantie de témoins fidèles de notre domicile. De fait, en tant que femme, il convient aussi de mépriser l’offense faite par ce crime.

Les sombres témoignages des garants confirmeront le crime au domicile. En tant que femme, vous déclarerez avoir dû vous mettre à nue avec indignation.

Et d’une manière honorable, il est nécessaire d’accuser en racontant explicitement l’action délictueuse subite au domicile. Il est nécessaire aussi d’accuser en déclarant solennellement en tant que femme le mépris de l’offense que vous avez subi par ce crime attesté au domicile. Et, il faut déclarer solennellement ne pas être en couple.

En s’appuyant sur les garants, partisans fidèles du domicile ; et, en tant que femme, il convient de s’agiter pour s’accabler de l’offense du crime. C’est important pour garantir le succès de cette mise en scène. Il faut être furieuse de cette querelle et dégoûtée de l’outrage de l’union. Il faut rapporter, avec détails, comment, au domicile, l’agresseur a porté ses efforts d’une manière vicieuse et d’une manière infâme pour la soumettre entièrement. Et ainsi, par la fureur, émouvoir gravement les familiers de notre demeure.

Notre couple était vrai mais, seulement, en apparence. Il faut accuser, au tribunal, et appuyer la responsabilité sur celui qui donne des ordres et qui a le pouvoir (de bons droits) et appuyer également que son pouvoir était abusif. Habituellement, obéissant avec colère à la pénétration imposée, cette obéissance était hésitante devant l’offense de ce crime.

Les témoins de cette union doivent être sollicités pour certifier cet accomplissement. C’est la garantie de l’accusation. Et, en même temps, d’une manière honorable, il convient d’accuser en accablant de peines cette histoire. Et, il est nécessaire de condamner avec force et de décharger votre colère. Ainsi, il convient aussi de demander à la justice d’accomplir son devoir.

Article 1 – Billet de consigne à Blandine Esnault – (Avril 1519) : « Mise en scène du procès »

Ici, l’accomplicement sans gloire de cet acte est conforme au devoir. C’est le plus raisonnable et le plus bienveillant.

J’estime faire raisonnablement honneur. Mais, j’ai extrêmement honte de cet accomplissement qui mettra au grand jour en allant au tribunal le fait de s’être livré à la débauche.

Les honnêtes domestiques et compagnons certifieront, avec éloquence, la cruauté de notre couple en s’appuyant sur les pleurs pour ce couple de la honte.

Je suis accusable dans la mesure où vous me faites confiance. Ce qui est le plus convenable est de faire prospérer l’enfantement futur et de veiller à son instruction.

Cette plaisanterie est d’un prix peu élevé. Je l’ai pensé pour vous assurer, mon épouse ; et, par cet engagement, de se jouer de la justice, afin de faire connaître vos rondeurs de l’enfantement.

Article 2 – Billet de consigne à Blandine Esnault – (Avril 1519) : « Mise en scène du procès »

Quoi qu’il en soit, ma blessure noircie, je sais parfaitement que la fin sera rapide. Il me faut supprimer ce déshonneur d’avoir honte notamment pour la raison funeste suivante.

Le tribunal sera conforme à la nature humaine et, à ses mœurs, sévère. Je serai frappé à mort par un bâton. Il est reconnu que, dans ce contexte, le justiciable est jeté face contre terre sur un support et outragé.

Je serai broyé, mis en pièce et blessé pour mourir en languissant. Certes, l’alternative funeste à ce moment-là sera de mourir à mon domicile.

Cette histoire est sinistre dans les deux cas. La maison est un bienfait. Il sera plus sage d’y mourir d’une façon honorable. C’est un avantage.

De votre côté, vous devrez vous purifier en sécurité, porter le deuil en ayant gagné un enfant. Le succès est d’éduquer parfaitement le jeune avec passion.

Cette belle action qu’est d’élever est merveilleuse. Toi, tu es libre et cela me rend heureux.

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