Manuscrit B Folio 004V

Enfin installé au Clos Lucé, Léonard écrit une procédure pour mener à bien ses projets architecturaux. Ainsi l’équipe constituée comprend un maître (Léonard pour l’occasion), un architecte, un modéliste, des dessinateurs et un constructeur…

Tout travail est évalué par l’importance de la recherche. La recherche est libre et la réalisation est évaluée en conséquence. La valeur estimée est ensuite gérée. L’architecte assume la définition du monument et veille à sa réalisation. Ces bienfaits seront déduits des 1/7 (7 unités), en support des publications des dessins transmis.

Tout travail est évalué par les deux parties. L’architecte assume la description du monument pour le bénéficiaire et veille jusqu’à la fin de la réalisation pour ½ (2 unités). L’architecte distribue à l’équipe exécutante le façonnage des détails. Et, une unité est destinée au groupe de travail.

L’étendue de l’étude sera limitée par le maître et par le prix convenu. Et à cause de cela, je peux paraître froid dans mes relations, établissant presque toujours une résistance tolérante, mais séduisant toujours en tant qu’éducateur par sa parole persuasive. Le maître rédige des rapports qui sont mis à la disposition de tous les participants à la réalisation.

C’est pourquoi, j’ai imaginé une bibliothèque flexible et organisée, dont il est le seul à pouvoir l’utiliser du fait de la répartition dans les divers volumes. Chaque volume rassemble des sujets thématiques, favorisant la réflexion par des récits prouvés et rapportant une réponse accrue au problème posé.

La connaissance, diffusée par la maître, doit faire autorité sur les diverses idées, pour satisfaire au mieux l’élaboration du monument. Le maître accomplit, ainsi, sa mission de vigilance. La connaissance doit faire autorité afin d’apprécier et de protéger des fraudes possibles, en ne se laissant pas abuser par des laisser-aller. Le maître a tous les pouvoirs pour renvoyer tous les perturbateurs. Cette punition sévère est nécessaire.

Des essais doivent être réalisés pour se rendre compte des dommages ordinaires. Cependant, la connaissance offre des solutions particulièrement crédibles, confortées par des règles matérielles. Ces règles matérielles sont relatées dans des récits rendant compte et débarrassés de toute malveillance. Ces descriptions s’appuient sur les ressources de l’esprit inflexible et ingénieux du maître mais aussi sur ses expériences matérielles.

L’arpentage est réalisé par le maître, caractérisant l’étendue et limitant le monument, afin de bien proportionner ce dernier en supprimant efficacement toute désillusion.

La maquette est destinée à être montrée. Elle est une représentation proportionnelle à la construction réelle. Elle est légère et de bonne qualité et est proposée en gage de modèle utile à la réalisation. L’artisan modeleur participe à son élaboration et adapte la maquette en fonction des réflexions.

La maquette est travaillée en commun afin d’effacer, de transformer et de tronquer. Elle est souvent sujette à plaisanteries. Elle est souvent modifiée à cause des considérations de la mise en œuvre. Le maître facilite la détection des supputations frivoles, ridicules ou fragiles en évaluant les rudesses, les négligences et en libérant le débat de l’ignorance.

La maquette est transportée pour informer du travail réalisé. Elle permet de décrire en détails et efficacement, simplement en montrant. Cependant, la présentation et la description sont exécutées par le maître. La maquette corrobore les travaux consignés.

La maquette donne généralement satisfaction et fait preuve de propositions matérielles. Les erreurs sont rejetées en concert par le commanditaire et le maître. Puis, elles sont transformées jusqu’à la validation bilatérale. Le réalisateur de la maquette modifie les points discutés du commencement jusqu’à la fin.

En cas de vol, la maquette sera mise en pièces. Les morceaux seront recueillis et gardés temporairement. Le projet ne bénéficiera d’aucun conseil supplémentaire. Ces dispositions seront prises par le maître et le maquettiste. Ils s’accommoderont de l’abandon du projet.

La réalisation, comprenant l’outillage et l’accomplissement du travail, sera rémunérée. Pour l’étude, le budget sera divisé comme suit : 1/3 de 1/7 (3 unités des 7 unités initiales) et 1/4 (4 unités) pour la construction. Cette répartition est la garantie d’une bonne qualité de travail. En général, des gages sont donnés en retour des présentations, nourrissant ainsi le projet. Les maquettes témoignent du travail réalisé en sauvegarde. Ainsi, l’ensemble des descriptions et des modifications attestent de son amélioration.

Une fois la maquette validée, le maître et le constructeur réfléchissent aux problèmes contrariants de la construction. La justesse et la connaissance de la maquette permettent la réalisation des plans de définition. La construction est supervisée jusqu’au bout par le maître et le constructeur, en se rapportant à la maquette pour toutes discussions ambiguës et opportunes. La maquette permet de lever toute ambiguïté et enseigne clairement la conduite à tenir.

La maquette ayant été validée pour être réalisée, elle ne pourra être ni volée, ni aliénée par un constructeur jaloux. La maquette à elle seule rapporte, en détails, le monument pour sa réalisation. Elle est bien proportionnée et est accompagnée d’un grand nombre de plans de construction. Les plans sont remis au constructeur au grès de la construction.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *