1517 Le chantier de Blois « l’écrin du trésor Royal »

Le roi demande à Léonard de prendre en charge la construction du nouveau château de Blois où les travaux piétinent.

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2 réponses sur “1517 Le chantier de Blois « l’écrin du trésor Royal »”

  1. Bonjour, la conservatrice du château royal de Blois, Elisabeth Latrémolière se permet d’apporter quelques précisions à vos propos.
    Si vous avez besoin d’informations vérifiées, vous pouvez nous contacter, voire accéder à notre service documentation, où plus de 5 000 ouvrages sont à votre disposition.

    Aucun document ne fait mention d’un quelconque apport de Léonard à la construction de Blois .
    En revanche, il est avéré que durant la période de construction, l’architecte italien Dominique de Cortone, dit il Boccador (v. 1465-1549), disciple de Giuliano da Sangallo, habite à Blois de 1512 à 1530. Nommé “ Architecteur du roi ”, il réalise en 1519 une maquette du projet de Chambord et est appelé à Paris en 1533 pour construire le nouvel hôtel de ville. Il a sans doute été consulté pour la construction de l’aile François Ier, dont la réalisation a été confiée au maître-maçon Jacques Sourdeau († v.1522). D’abord maçon à Amboise en 1495, celui-ci est présent à Blois depuis 1502. En 1516, la reine Claude lui donne un terrain pour bâtir sa maison et il est cité en 1518 comme “ maître maçon de l’œuvre du chastel de Blois ” avant d’être nommé à Chambord l’année suivante.
    Dès le 17 du mois de juin 1515 suivant l’avènement de François Ier, un trésorier, Raymond Phélypeaux, est « commis à tenir le compte et faire le payement des édifices du chastel de Bloys ». On suit les paiements du chantier jusqu’en septembre 1518. Nul retard quelconque n’y est signalé ni d’intervention du roi en ce sens. Il est probable que les travaux n’ont guère duré au-delà de cette date. Néanmoins, la charpente a encore été remaniée en 1528 et jusqu’en 1535 (d’après les analyses des cernes de bois).
    Plusieurs textes d’ambassadeurs entre 1516 et 1517 rapportent d’ailleurs la satisfaction du roi quant à l’édification de son château qu’il fait complaisamment visiter à ses hôtes…
    Il n’y pas pas d’intention de “rappel d’un rempart abandonné” ni d’”erreur de construction”: le rempart est conservé pour servir de mur d’appui aux constructions Renaissance, et sera d’ailleurs un obstacle au développement d’un grand projet de construction comme le souhaitait François Ier.
    Il est fait allusion dans le texte à “une trappe oscillante” , cela doit désigner ce qu’on appelle en architecture médiévale un “assommoir” : on en a bien trace archéologique au château mais dans la tour du Foix sans lien aucun avec les bâtiments de François Ier.

    1. Merci pour votre sollicitude.
      Je profiterai bien volontiers de votre service documentation, bien qu’une trop grande partie des informations ont apparemment disparu lors du transfert de la Bibliothèque Royale à Paris. Néanmoins, l’accès à une documentation parallèle m’incite donc à privilégier la traduction de la soixantaine de feuilles de Léonard concernant sa prise en charge du chantier de Blois ; prise en charge qui apparemment débute dès Novembre 1516 et s’achève courant 1517 pour l’aile François 1er. Cette construction est immédiatement suivie par la réalisation de la garnison en briques, actuellement occupée par l’aile Gaston d’Orléans. Quant à la trappe oscillante, elle devrait se trouver dans la maçonnerie de la tour centrale du rempart de l’aile de François 1er.
      Merci beaucoup pour toutes vos informations.
      Néanmoins la fresque de la cène dans le réfectoire des cordeliers de Blois, nous permet de supposer possible que Léonard est participé à la cohésion de l’équipe de maçons du château de Blois. Dans la mesure ou l’on regarde cette fresque de la cène comme un support fédérateur !
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